Obtenir une certification ISO est souvent indispensable pour structurer l’organisation et répondre aux exigences du marché. Pourtant, jongler avec plusieurs certifications – ISO 9001 pour la qualité, ISO 14001 pour l’environnement, ISO 45001 pour la sécurité, etc. – peut vite devenir un véritable casse-tête. Comment transformer ces démarches en atouts stratégiques plutôt qu’en contraintes ? 

 

Nous avons interrogé notre spécialiste Thibaut Gilles pour mieux comprendre les enjeux et découvrir les meilleures stratégies pour optimiser la gestion de vos certifications.TGI_2025

 


Tout d’abord, quelle est la différence entre une norme certifiable comme l’ISO 9001 et d’autres référentiels qui ne se terminent pas par 1 ? 

La distinction est essentielle. Les normes qui se terminent par 1 – par exemple l’ISO 9001, l’ISO 14001 ou l’ISO 45001 – imposent des exigences précises et mesurables et sont conçues pour être auditées par des organismes tiers, ce qui aboutit à une certification officielle. À l’inverse, des référentiels tels que l’ISO 26000 ou l’ISO 31000 servent avant tout de guides de bonnes pratiques sans nécessiter de vérification externe. En clair, les normes certifiables obligent l’entreprise à prouver sa conformité via un audit, tandis que les référentiels non certifiables présentent les lignes directrices pour structurer la démarche. Cette distinction n’est pas toujours bien comprise.  

 

 

Quels avantages concrets une entreprise peut-elle tirer de la certification ISO ? 

La certification ISO constitue un véritable levier stratégique. Elle structure et optimise les processus internes, ce qui se traduit par une réduction des erreurs et des coûts de non-qualité, tout en améliorant l’efficacité opérationnelle. Je discutais récemment avec un fabricant de composants électroniques qui, avant sa certification ISO 9001, subissait un taux de rebuts très élevé. Après avoir restructuré son contrôle qualité, il a considérablement réduit ses défauts, amélioré la satisfaction de ses clients et réalisé d’importantes économies. Par ailleurs, être certifié ouvre des opportunités commerciales, car de nombreux clients exigent aujourd’hui une preuve de conformité pour collaborer. La vraie valeur d’une certification réside dans sa capacité à transformer les processus internes en atouts concurrentiels, et ce à l’échelle internationale 

 

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Quelle est la différence entre un SMI et un SQM, et quel est l'intérêt d'un système intégré pour ses certifications ISO ? 

Le Système de Management Intégré (SMI) regroupe plusieurs domaines du management – qualité, environnement, sécurité – dans un cadre unique et cohérent, alors que le Système de Management de la Qualité (SMQ) se concentre exclusivement sur la gestion de la qualité. J’ai constaté que les entreprises qui adoptent un SMI bénéficient d’une synergie renforcée entre leurs différentes fonctions de gestion. Cela permet de rationaliser les processus, d’éviter la duplication des efforts et de simplifier la gestion documentaire. En effet, l’avantage des normes internationales ISO est d’être bâties sur la même structure dite HLS (High Level Structure). En travaillant sur l'une des normes, vous répondez en partie aux exigences des autres. C’est le cas des exigences du chapitre 7.5 par exemple qui demandent la maîtrise des informations documentées.  

 

En centralisant toutes les exigences dans un système intégré, l’entreprise facilite le suivi des audits et l’harmonisation des procédures, ce qui se traduit par une efficacité accrue et une meilleure réactivité. Le Plan d’Action est optimisé en évitant notamment la duplication d’actions d’une norme à l’autre. En résumé, un système intégré offre un véritable avantage stratégique pour gérer plusieurs certifications ISO de manière cohérente et performante. 

 

 

Est-ce fréquent pour une entreprise de devoir gérer plusieurs certifications ? 

Oui, c’est de plus en plus courant, surtout dans des secteurs comme l’industrie, la logistique et les services. Les exigences réglementaires et contractuelles poussent souvent les entreprises à cumuler plusieurs certifications simultanément. Par exemple, un acteur du bâtiment peut être certifié ISO 9001 pour la qualité, ISO 14001 pour l’environnement et ISO 45001 pour la sécurité au travail pour répondre plus efficacement aux obligations légales de maîtrise de la qualité et de la sécurité, et afin de répondre aux attentes de ses clients et à certains appels d’offres. Dans l’agroalimentaire, il n’est pas rare de voir une entreprise cumuler ISO 22000 pour la sécurité sanitaire des aliments, l’ISO 50001 pour l’efficacité énergétique et d’autres référentiels spécifiques. Ce cumul ajoute une complexité en termes de gestion documentaire, de suivi des audits et d’harmonisation des procédures. J’ai remarqué que certaines entreprises finissent par abandonner certaines certifications faute de ressources suffisantes, ce qui souligne l’importance d’une planification rigoureuse en amont. 

 

 

Un logiciel QHSE est-il indispensable pour gérer plusieurs certifications ? 

Lorsqu’on gère plusieurs certifications telles que ISO 9001, ISO 14001 ou ISO 45001, un logiciel qualité devient, selon moi, un outil indispensable. Il permet de centraliser et d’organiser tous les documents, un atout de taille pour débuter un audit de certification sereinement. C'est également l’avantage d’automatiser le suivi des actions en temps réel. Je discutais récemment avec un directeur QHSE d’un groupe industriel qui devait satisfaire aux exigences de plusieurs certifications. Avant d’adopter un logiciel dédié, ils se débrouillaient avec des tableurs dispersés et un suivi manuel qui engendrait souvent des erreurs et une surcharge administrative. Grâce à cet outil (BlueKanGo en l’occurrence), ils ont pu centraliser les informations, accéder aux rapports d’audit en un clic et réagir rapidement aux non-conformités. Pour moi, un logiciel QHSE n’est plus une option mais une nécessité dès qu’on dépasse une ou deux certifications.

 

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