La RSE, un enjeu stratégique pour les entreprises. D’accord mais au-delà du cadre légal, comment transformer ses obligations en opportunité ? Comment structurer une démarche RSE solide, engageante et pilotable ? Jean-Marc Briand, président fondateur de BlueKanGo, partage sa vision d’un numérique au service de l’impact et revient sur les choix stratégiques de son entreprise, l’une des premières à être certifiée selon les normes VSME en Europe.

 

La RSE et BlueKanGo, une longue histoire ?

On peut vraiment parler de continuité. Chez BlueKanGo, cela fait plus de vingt ans que nous digitalisons des systèmes de management QHSE dans tous les secteurs. Et c’est précisément dans ces domaines que se trouvent les racines de la RSE : gestion des déchets, des produits chimiques, des incidents, des évaluations fournisseurs… Toutes ces données sont précieuses pour nourrir une démarche RSE crédible et ancrée dans la réalité opérationnelle. Mais la RSE ne se limite pas à prolonger la QHSE : elle introduit aussi de nouveaux enjeux, comme la double matérialité, le bilan carbone, la biodiversité, l’économie circulaire, l’analyse du cycle de vie…Un terrain de jeu passionnant.

 

J’ai voulu impulser en interne cette dynamique avec notre propre démarche RSE. Nous venons d’être audités avec succès sur les normes VSME par notre Commissaire aux Comptes. Nous faisons partie des toutes premières entreprises européennes à être certifiées. Et je peux vous le dire, notre propre solution logicielle a été l’un des points forts salués par l’auditeur. C’est une vraie fierté, et surtout une validation terrain de l’efficacité de notre plateforme.



Entre CSRD, VSME, et autres réglementations, par où commencer ?

La réglementation crée de l’inquiétude, c’est vrai. Mais elle crée surtout une opportunité unique : celle de repenser son organisation, de structurer ses engagements, et parfois même d’ouvrir la voie à un nouveau modèle économique. Que l’on soit soumis à la CSRD, que l’on s’inscrive dans une démarche volontaire avec les normes VSME, ou que l’on doive répondre aux exigences de la HAS dans le secteur de la santé, l’objectif reste le même : mettre en place une démarche RSE structurée, pérenne et porteuse de valeur.

 

Ce que je constate également, c’est que l’engagement des directions générales progresse très vite. La pression réglementaire joue un rôle moteur, bien sûr, mais il y a aussi une prise de conscience plus profonde. Cela dit, les niveaux de maturité sont encore très disparates. Certaines entreprises sont très avancées, d’autres en sont aux prémices. Et beaucoup pensent encore qu’elles peuvent attendre avant d’investir dans une solution logicielle. C’est une erreur. Gérer des dizaines de sites ou de filiales sur Excel, c’est aujourd’hui inconcevable. Il faut collecter des données fiables, les analyser, les partager. La data est au cœur du pilotage de la RSE.

 

 

Quels sont vos conseils pour répondre aux exigences d’un audit ?

Dans un cadre réglementaire comme la CSRD, on parle d’audit de durabilité. Mais cette logique vaut aussi dans les démarches volontaires. Nous l’avons expérimenté avec les normes VSME. Ce qui fait la différence, c’est la capacité à centraliser et à sécuriser toutes les données, à tracer les calculs, à joindre les pièces justificatives… Avec un outil comme le nôtre, on fait gagner un temps aux équipes, et à l’auditeur lui-même, qui peut disposer d'un accès aux données RSE directement dans le logiciel. Notre solution ne se contente pas de compiler des données, elle fait le lien entre les services QSE, RH, DAF, DG. Tout ça est possible grâce à des connecteurs API et à l’IA.

 

Au-delà de l’auditabilité, l’intérêt c’est de répondre aux enjeux avec des KPI. Nos clients suivent souvent les mêmes indicateurs : émissions de gaz à effet de serre, consommation énergétique, égalité professionnelle, part d’énergies renouvelables, évaluation RSE des fournisseurs… Ce qui compte, c’est la traçabilité, la fiabilité, et l’automatisation du reporting. Ce sont ces fondations qui permettent de piloter une stratégie RSE solide, lisible, et capable de produire de l’impact.

 

 

On parle de plus en plus de ROI pour “Retour sur Impact” ?

Je suis totalement en phase avec cette évolution. La RSE n’est plus un “à-côté” : c’est un véritable levier de performance. Le retour sur investissement, c’est important. Mais le retour sur impact, c’est ce qui fait sens. C’est ce qui embarque les collaborateurs, rassure les financeurs, convainc les clients. Prenez les banques : pour accorder un prêt à impact, elles demandent aujourd’hui des preuves tangibles, chiffrées. Même exigence du côté des investisseurs. Quant aux auditeurs, ils attendent des plans d’action concrets, qui progressent d’année en année. Et puis il y a la réputation. Un impact négatif, environnemental ou social, peut vite générer une mauvaise publicité avec des conséquences économiques directes.

 

Piloter votre démarche RSE avec le logiciel BlueKanGo

 

 

i A propos de Jean-Marc BRIAND
TGI_2025Jean-Marc Briand est président fondateur de BlueKanGo, la plateforme logicielle de gestion et de pilotage des processus Qualité, HSE et RSE. BlueKanGo, c’est 170 collaborateurs, 2000 clients dans le monde et plus de 2 millions d’utilisateurs. L’entreprise est certifiée ISO 27001, VSME et Qualiopi. La solution couvre l’ensemble du périmètre RSE (CSRD, VSME, DD en Santé).

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