Neutralité carbone : les enjeux de la décarbonisation des entreprises

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En 2021, le gouvernement lançait un plan de relance, avec pour objectif de décarboner l’économie française. Il s’agit de trouver des alternatives afin de limiter les émissions de carbone, tout en veillant à préserver l’environnement. Dans ce contexte, les entreprises ont un rôle primordial à jouer, et ces dernières vont devoir adapter leurs pratiques en conséquence. 

 

Qu’est-ce que la décarbonisation des entreprises ? Dans quel contexte intervient-elle ? Quelles pistes sont envisagées ?



1,2 milliard d'euros, c’était le montant alloué en 2021 à l'ADEME dans le cadre du plan de relance économique “France Relance” pour aider les industries dans leurs projets de décarbonisation. L'objectif : accompagner les entreprises dont le projet à été retenu pour les aider financièrement dans leurs démarches visant à réduire les émissions de carbone. 

 

Ce dispositif a été clôturé le 14 octobre 2021 mais des réflexions sont actuellement menées dans le cadre du plan d'investissement de France 2030 pour reconduire ce dispositif.

 

La décarbonisation : de quoi s’agit-il ?

 

Face à l’urgence climatique, la décarbonisation ou décarbonation désigne l’ensemble des mesures prises par une organisation, une entreprise, voire un pays entier, pour réduire progressivement son empreinte carbone, et notamment ses émissions de gaz à effet de serre.

 

L’objectif de la décarbonisation est de réduire la consommation de combustibles fossiles (charbon, pétrole, ou gaz), en faveur de processus plus économes en énergie. 

 

En France, les industries sont ciblées pour contribuer à l’effort national de réduction des émissions de GES et contribuer au succès de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) dont la France s'est doté dans le but d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050

 

Répondre au enjeux de la protection de l’environnement et de la transition énergétique implique que l’industrie française puisse s’adapter et proposer des feuilles de route pour respecter la trajectoire fixée par la SNBC (-33% de réduction des émissions de GES à horizon 2030 et -81% à horizon 2050).


Au programme, outre des procédés de pointe encore au stade expérimental utilisant l’hydrogène ou le captage-stockage-utilisation du CO2, l’accent est notamment mis sur le recyclage, l’efficacité énergétique et la substitution de combustibles fossiles par de la biomasse ou des procédés de méthanisation.

 

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Le nouveau souffle des technologies “vertes”

 

Le ministère de l’économie de la finance et de la relance, dans son rapport de février 2021 sur la décarbonisation des entreprises en France, précise que “L’Europe est très compétitive dans le domaine des technologies de l’hydrogène propre et est bien placée pour tirer parti du développement de l’hydrogène propre en tant que vecteur énergétique au niveau mondial. Les investissements cumulés en faveur de l’hydrogène renouvelable en Europe pourraient se situer entre 180 et 470 milliards d’euros d’ici à 2050”. Un élan européen donc pour le développement de nouvelles technologies. 

 

Également, de nombreuses entreprises comme de grands groupes se penchent progressivement sur leur stratégie interne pour atteindre la neutralité carbone. A l’image de Nestlé, il est indispensable de prendre en considération que chaque décision à un “coût carbone”. L’heure des choix stratégiques a donc sonné.

 

La suppression des énergies fossiles est en ligne de mire, favorisant ainsi l’électrification des process et la réduction de l’empreinte carbone par des process énergétiques plus propres. On retrouve notamment la biomasse et la méthanisation qui utilisent la matière organique d’origine végétale, animale ou bactérienne pour produire de la chaleur ou du biogaz, utilisables en l’état ou pour générer de l’électricité.

 

L’utilisation de déchets et de rebuts de matières organiques comme le bois par exemple (appelés aussi Combustible Solide de Récupération - CSR) sont également des ressources en matières premières intéressantes à long terme pour générer de la chaleur et de l’électricité. 

 

Le géant de l’agroalimentaire Nestlé à pris les enjeux environnementaux à bras le corps en installant 4 chaudières biomasse en 2011,dans 4 de ses usines, puis en utilisant une électricité 100% issue de sources renouvelables dès 2018. “Le grand levier de la décarbonatation est de repenser et reconcevoir les installations” affirme Minh Hiep Nguyen, Energy and Sustainability manager chez Nestlé dans une interview donnée au magazine “Process Alimentaire de mai 2021. 

 

La méthanisation est également un atout utilisé afin de valoriser les déchets. Le bilan carbone de l’entreprise est ainsi optimisé et les coûts de fonctionnement moindres.

 

Toutefois, “les projets de décarbonisation des industries demandent une vision de long terme, de 10 à 15 ans pour des chaudière biomasse” précise M. Nguyen de chez Nestlé. 



Pas toujours simple donc, pour les entreprises de se projeter sur le long terme par les temps qui courent, avec des investissements importants. Toutefois, des mesures environnementales accessibles à tous sont possibles : choix des fournisseurs, surveillance des consommations d’eau et d’énergie, recyclage, Analyse du Cycle de Vie (ACV) des produits, Bilan Carbone et BEGES…

 

NB : à noter que le BEGES (Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre) constitue une obligation réglementaire pour les entreprises de plus de 500 salariés. 

 

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Le digital au service des indicateurs managériaux

 

Qui dit Décarbonisation dit suivi d’indicateurs : consommations, émissions, production d’énergie, rentabilité… Les sources de données sont multiples et les lourdeurs administratives se font vite sentir.

 

Un outil dédié permet de centraliser sur une seule et même plateforme tous les indicateurs dont vous avez besoin, et ce, que ce soit des enregistrements manuels ou automatisés via des capteurs ou compteurs intelligents connectés.

 

La possibilité d'interconnecter les outils internes permet en quelques clics d’alimenter le plan d’action global et fixer de nouveaux objectifs qui seront alors notifiés automatiquement aux responsables d’action.

 

Des modules API (Interfaces de Programmations) adaptés, permettent aisément de s’interfacer avec des outils externes également, centralisant et mutualisant l’information et les données sur une unique plateforme.

 

Enfin des outils de Business Intelligence (BI), apportent au management le bénéfice de données statistiques illustrées graphiquement et évolutives en temps réel pour suivre l’évolution de la stratégie interne.



La décarbonisation des entreprises s’appuie inévitablement sur l’évolution de la technologie pour obtenir des procédés et des installations aussi, voire plus performants qu’avec les techniques traditionnelles impactant lourdement le Bilan Carbone. Le digital s’invite donc comme allié du suivi des performances environnementales au quotidien.

 

Pour aller plus loin

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