Consommation Responsable : l'un des enjeux majeurs de l’Agenda 2030

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Établir des modes de consommation et de production durables, voilà tout l’enjeu de l’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 12 de l’Agenda 30. Cet objectif incite les producteurs, les consommateurs mais également les entreprises, les administrations et les gouvernements à prendre conscience de la valeur et de l’impact de leurs achats, de leurs consommations et de leur production de déchets. 

 

Quels sont les enjeux de l’ODD 12 ? Quels challenges représentent-ils pour les entreprises ? Par où commencer ? 

On se penche sur le sujet.

 

Une politique de production, d’achat et de consommation responsable soulève un grand nombre de questions en interne. 

 

Mes habitudes de consommation sont-elles alignées à mes valeurs ? Mes fournisseurs sont-ils engagés dans la préservation des ressources de la planète ? Existe-t-il des alternatives permettant de réduire mon empreinte carbone et contribuer à l’économie locale ? 

 

Autant de questions qu’il est intéressant de se poser en entreprise afin d’entrer dans une nouvelle ère de consommation responsable et engagée RSE.

 

L’ODD 12, de quoi parle t-on ?

 

Pour rappel, en septembre 2015, les 193 États membres de l’ONU ont adopté “un plan d’action pour l’humanité, la planète et la prospérité”, l’Agenda 2030, avec 17 objectifs universels de développement durable couvrant une bonne partie des questions de société. Cette transformation, de nos habitudes et nos modes de fonctionnements, a pour objectif de “renforcer la paix, en éradiquant la pauvreté” et en garantissant d’évoluer vers des modes de consommations et de développement durable.

 

Malgré l’universalité des objectifs, il est précisé que les pays développés doivent “montrer l’exemple compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement”. 

 

Le douzième objectif du programme de développement durable à horizon 2030 de l’ONU, lance alors un appel aux producteurs et consommateurs à réfléchir sur l’impact environnemental et social de leurs habitudes de production et de consommation.

 

L’ODD 12 est décomposé en 10 cibles permettant à chaque entreprise de se fixer des lignes stratégiques et mettre en place des indicateurs clés concernant : 

 

  • La gestion durable des ressources naturelles
  • Le gaspillage alimentaire
  • La gestion écologique des produits chimiques
  • La réduction des déchets
  • La responsabilité sociétale des entreprises
  • Les marchés publics durables
  • La formation et information environnementales
  • Les moyens scientifiques et technologiques
  • Le tourisme durable
  • la politique de subvention de l’énergie

 

Afin de réduire drastiquement l’impact de nos modes de consommations sur les ressources naturelles et l’écosystème, il est indispensable de revoir nos modes de production, de consommation, de tri et de recyclage. La transition vers une économie circulaire est un projet global dont l’objectif est de sortir du “tout jetable” et de se concentrer sur les possibilités de réutilisation, réparation et de recyclage des produits défectueux, obsolètes ou en fin de vie.

 

En France, d’après le ministère de la transition écologique et solidaire, la consommation de matières s’est élevée à 11,7 tonnes par habitant en 2014, alors que nous produisons chaque année 5 tonnes de déchets par habitant. Un non-sens que le pays à décider de prendre à bras le corps. 

 

Depuis le 20 septembre 2019, la France est dotée d’une feuille de route ambitieuse afin  de tenir un cap sur 10 ans, autour de six enjeux prioritaires.

 

Enjeu 1 : Agir pour une transition juste

Enjeu 2 : Transformer les modèles de sociétés

Enjeu 3 : S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie

Enjeu 4 : Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous

Enjeu 5 : Rendre effective la participation citoyenne à l’atteinte des ODD

Enjeu 6 : Construire une transformation durable européenne et internationale

 

Pour atteindre ces objectifs, la France mise sur la communication et la sensibilisation auprès des consommateurs et des entreprises afin de revoir le système économique en place pour qu’il soit plus durable. On va notamment privilégier l’ “usage” à la “propriété” afin de consommer juste et offrir une seconde vie aux équipements.

 

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Quels challenges en entreprise ?

 

17 ODD, 169 cibles, 7 piliers de la RSE et 36 domaines d’action de l’ISO 26000 : il va falloir faire un choix. Les entreprises ne peuvent pas prendre à bras le corps l’ensemble des problématiques proposées par les ODD ou la RSE. Pour être efficace et s’améliorer il va falloir choisir certains axes de développement et définir quelques indicateurs seulement.

 

Pour cela, pas le choix, la direction doit être parfaitement engagée dans la démarche et doit définir le cadre stratégique découlant de sa raison d’être et de ses valeurs. Le choix de ses objectifs et des cibles nécessite une analyse de risques et des opportunités qui seront différentes d’une entreprise à une autre. 

 

Les indicateurs de performance et de risques sont alors la clé pour s’autoévaluer au regard de ses objectifs stratégiques. Il n’est pas nécessaire d’en définir un grand nombre, juste quelques uns pour commencer, puis une fois maîtrisés, on peut en définir de nouveaux.

 

Dans le cadre de l’Agenda 2030, les entreprises vont être amenées à revoir leurs modes de fonctionnement, parfois leur modèle économique comme le conseille le gouvernement Français aux grands groupes. Celà engendre des challenges importants sur lesquels il est important de se pencher : 

 

  • La sensibilisation à la démarche : De nombreuses entreprises et organisations ne saisissent peut-être pas pleinement l'importance et les implications de l'ODD 12. La sensibilisation aux pratiques de consommation et de production durables et à leurs avantages à long terme est essentielle.
  • Des chaînes d'approvisionnement complexes : Les importations de marchandise rendent difficile la traçabilité de l'origine et de la durabilité des matières premières. Garantir un approvisionnement responsable et des pratiques durables tout au long de la chaîne d'approvisionnement nécessite une coordination, un suivi et des investissements importants pour être sûr de répondre à la réglementation et aux enjeux de durabilité.
  • Des contraintes financières : Pour certaines entreprises, la mise en œuvre de pratiques durables peut représenter de lourdes charges financières, limitant les possibilités de transformation malgré leur volonté. 
  • La réticence au changement : Certaines organisations peuvent être frileuses au changement. La transformation d’habitude profondément ancrée pour tendre vers des pratiques plus durables implique des changements dans les processus, les technologies utilisées ou les modèles commerciaux, pas toujours accueillis favorablement en interne.
  • Le comportement des consommateurs : les entreprises adaptent leurs services pour répondre au besoin du consommateur. Cependant, si les consommateurs sont peu sensibilisés ou disposés à payer pour des produits et services plus durables, les entreprises peuvent hésiter à investir en ce sens, au risque de voir leur chiffre d'affaires diminuer.
  • Les défis liés à la gestion des données : Il n’est pas toujours simple en entreprise, et surtout en contexte multi sites d’assurer un suivi d’actions efficace sans passer des heures au téléphones ou multiplier les relances par email. L’avantage d’un support numérique est qu’il est possible de centraliser et de protéger toutes les données. 

 

Travailler sa stratégie RSE c’est aussi revoir ses modes de consommation et sa stratégie d’achat, ce qui implique directement les producteurs et les fournisseurs. La principale préoccupation ici est de savoir si les parties prenantes actuelles sont en mesure de répondre favorablement aux nouveaux enjeux RSE de l’entreprise, de trouver d’éventuels terrains d’entente ou s’il est nécessaire, de prospecter ailleurs pour rester fidèle à ses engagements internes politiques. Une grande partie de sa stratégie RSE, pour répondre aux enjeux de l’Agenda 30 repose donc sur une politique d’achat responsable.

 

Politique d’achats responsables : une étape clef d’une démarche RSE réussie

 

La politique d’achat responsable va découler de la stratégie globale de l’entreprise. On va alors se pencher sur ce que l’on souhaite et sur ce que souhaitent nos parties prenantes. On va également définir ce dont on a besoin et ce dont on n’a pas ou plus besoin pour fonctionner, et enfin nous allons identifier les axes d’amélioration possibles. Cette politique d’achat responsable va fixer le cadre des partenariats que l'entreprise souhaite avec ses fournisseurs et prestataires.

 

Le digital s’invite alors comme support aux entreprises pour leur permettre d’évaluer leurs prestataires et de les comparer entre eux. Un annuaire numérique permet de conserver un historique des prestations et d’évaluer leur capacité à répondre aux nouveaux enjeux RSE de l’entreprise. Il est possible de fournir des droits d’accès aux prestataires, afin qu’il puissent répondre à des questionnaires numériques sur leurs services, leurs engagements RSE, fournir des éléments de preuve directement en ligne (engagements RSE, certification, habilitations etc…), et être force de proposition pour pérenniser la relation de confiance. En centralisant l’ensemble des réponses en ligne, il est possible d’en extraire des données chiffrées pour illustrer des tableaux de bord. 



Travailler sa stratégie RSE au regard des ODD, c’est travailler sur ses modes de gestion interne pour tendre vers un modèle plus durable. On va parler de chasse aux gaspillages, de réduction des consommations en eau ou en énergie, mais également revoir toute la chaîne de consommation, pour garantir une prestation de service globale engagée et engageant l’intégralité de ses partenaires et de ses fournisseurs.

 

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