Leadership SST : Comment mettre en oeuvre une culture sécurité efficace ?

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Pour atteindre l‘objectif “zéro accident", une organisation ne peut pas se contenter d’avoir une politique SST et des procédures/protocoles de sécurité formalisés. C’est l’ensemble des salariés qui doit contribuer à l’atteinte de cet objectif commun. Encore faut-il être capable de mobiliser tous les acteurs dans cette démarche…

Comment s’y prendre ? Quel type de leadership adopter ? Réponses à suivre.

 

Qu’est-ce que le leadership ?

 

Le leadership est reconnu par la capacité à fédérer, à influencer et surtout à motiver un groupe d’individus autour d’une action et/ou d’un projet commun. Le mot leadership quant à lui, vient du mot “leader” en anglais, qui signifie “meneur” (et non pas chef). Le chef va diriger, tandis que le leader lui, va accompagner. 

Le leader ne correspond pas à un titre ou une fonction, mais à une forme d’expression, basée sur le comportement du leader en lui-même. Le leadership tend ainsi à donner du sens à un projet, tout en motivant chaque individu dans la démarche.

 

Quels sont les principaux types de leadership ?

 

Il existe plusieurs types de leadership, en voici quelques-uns.  

Le leadership autoritaire (ou directif)

 

Comme cité dans le titre, il s’agit d’un style de leadership et de management plutôt directif, basé sur l’ancien modèle du “chef”, qui a pour principal objectif le contrôle des équipes. Le leader impose ses choix et les actions à mener, et ce dernier laisse très peu de place à l’initiative des salariés. 

Il souhaite que les choses aillent vite, tout en ayant la possibilité en parallèle de contrôler les activités de chacun(e). Pour cela, il met en place de nombreuses procédures et règles à respecter 

 

Le leadership participatif (ou démocratif)

 

Ce type de leadership est synonyme de collaboration et d’écoute au sein de l’équipe. Chaque collaborateur peut soumettre ses idées, car le leader souhaite que chacun puisse donner son opinion. Les membres de l’équipe sont ainsi motivés et impliqués dans la démarche, ce qui contribue à l’atteinte de meilleurs résultats sur le long terme.

 

Le leadership visionnaire

 

Le leader visionnaire adopte une vision basée sur le long terme : c’est lui qui va communiquer efficacement sur les objectifs à atteindre dans la durée, et donne ainsi un “cap” à suivre. Il laisse une large autonomie à ses équipes pour atteindre les objectifs fixés. L’ensemble des collaborateurs se sentent inspirés par ce leader qui a une grande ouverture d’esprit, et se mobilisent sur le projet.  

 

Le leadership collaboratif (ou affiliatif)

 

Ce type de leadership favorise la cohésion et l’harmonie au sein de ses équipes. Le leader tente d’établir des relations saines entre les différents collaborateurs. Par exemple, il n’hésite pas pour cela à mettre en place des actions en faveur du bien-être de ses salariés : séminaires, soirées de team-building, etc. 

Ce type de leadership est très utile dans le cas de mise en place d’une nouvelle équipe.

 

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Comment appliquer le leadership SST au quotidien ?

 

Chaque leader a sa propre façon de manager. Malgré tout, il existe différents moyens d’instaurer une culture SST efficace sur le long terme. 

 

L’importance de la culture SST de l’entreprise

 

Il est important de noter que la culture SST ne cesse d’évoluer dans le temps, en fonction du contexte interne et/ou externe. Il s’agit de maintenir le personnel impliqué dans la conduite du changement. 

Bien trop souvent, la culture d’entreprise se résume à un document, diffusé dans l’entreprise, qui arbore la vision et les valeurs de la société. Les affiches, les politiques sur papier ou les discours  oraux ne suffisent pas. Il ne s’agit pas d’arborer des valeurs qui concernent la majorité des entreprises, mais au contraire, d’essayer de se démarquer de la concurrence. 

La notion de culture d'entreprise peut donc se concrétiser par exemple, dès le recrutement, en embauchant des salariés qui partagent les mêmes valeurs que celle de l’organisation. Mais elle peut aussi se développer à travers les pratiques de leadership et de management, en veillant à instaurer la culture du risque.

La culture du risque est définie par la prise de connaissance des risques existants dans l’entreprise par tous les salariés (quelle que soit leur fonction), afin que ces derniers adoptent les bons comportements.

Motiver les salariés dans la démarche 

 

Pour avoir une réelle influence sur les comportements, il s’agit de donner envie aux opérateurs de faire les choses bien, de les motiver, par un autre biais que l’augmentation de salaire ou les primes. Il faut que l’ensemble des équipes comprennent la démarche, qu’ils s’y intéressent, et surtout qu’ils se sentent utiles.

Ainsi, le leader doit apprendre à laisser de l’autonomie à ses équipes pour qu’elles évoluent et se sentent considérées dans l’atteinte des objectifs : il s’agit d’une relation de confiance entre les deux parties. 

Dans les réunions SST, le leader doit apprendre à favoriser les questions, et ne pas se contenter de communiquer simplement des résultats ou des observations. Il s’agit d’impliquer les équipes dans la prise de décision et la compréhension de leurs activités

 

Adapter les processus en interne 

 

Impliquer les équipes, c’est aussi construire ensemble les processus en interne, afin d’identifier au mieux les principaux risques pouvant survenir dans l’établissement. L’objectif est de décomplexifier les protocoles et les procédures, en veillant à ce que l’ensemble des documents soient utiles à ceux qui les appliquent.
Si certaines procédures n’ont aucun intérêt, alors pourquoi les conserver ? 

La mise en place d’une Gestion Documentaire Électronique (GED) offre la possibilité à chaque salarié d’accéder en un seul clic aux documents de l’entreprise. 

De nombreux établissements font l’erreur de réserver la rédaction des checklists SST uniquement au service QHSE. Il faut que ces checklists soient moins formelles, soient mises à jour régulièrement, et que l’opérationnel puisse participer à leur construction.

Aussi des outils dédiés permettent de créer facilement des checklists à partir d’un simple smartphone et/ou d’une tablette. Sur le terrain, les opérateurs renseignent les différents éléments du formulaire numérisé, tout en ayant la possibilité de prendre des photos/vidéos. Enfin, les visites sécurités peuvent être réalisées sous format digital, de la même manière que les checklists sur smartphone/tablette. Une fois l’audit réalisé, le rapport est envoyé automatiquement par mail aux pilotes/responsables concernés.

Pour éviter de mettre en place des visites trop protocolaires, basées sur un simple cochage de cases, il peut s'avérer judicieux d’orienter l’audit sous la forme d’une discussion avec l’ensemble des collaborateurs. Le service QHSE peut également être accompagné d’un ou de plusieurs opérationnels lors de la visite pour valider les différents critères. 

L’erreur humaine n’est pas la cause principale des accidents/incidents sur le lieu de travail. Le leadership permet d’aller plus loin, sans se contenter de sanctionner les “mauvais” comportements. Le rôle du leader SST est primordial, car c’est lui qui va motiver l’ensemble des salariés dans l’atteinte des objectifs fixés.  Ce dernier doit s’engager personnellement dans la démarche pour obtenir le soutien et la confiance de ses équipes.

 

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Thibaut GILLES
Thibaut GILLES
Thibaut Gilles est ingénieur QHSE de formation. Après plusieurs années sur le terrain, il est aujourd'hui content Manager chez BlueKanGo, spécialiste des questions HSE/EHSQ Engineer by trade and Content Manager @Bluekango / Ingeniero EHSQ por comercio y Gerente de Contenido @Bluekango/
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