Industrie 4.0 : le numérique au coeur de la révolution industrielle

Productivité, qualité, gestion de la concurrence, préservation du climat et de l’environnement… Le monde de l’industrie est aujourd’hui confronté à de nombreux enjeux. Pour moderniser et pérenniser leurs activités, les organisations doivent déployer de nouveaux outils. L’industrie 4.0 constitue l’un des principaux leviers de cette  démarche. 

Qu’est-ce que l'industrie 4.0 ? Comment l'aborde-t-on sur le terrain ? 

Réponses à suivre.

Créée en 2015 sous l’impulsion d’Emmanuel Macron (alors ministre de l’économie) pour renforcer le prestige de l'industrie française, l’Alliance Industrie du Futur est aujourd’hui l’organisation support de la Filière Solutions Industrie du Futur, 19ème Filière labellisée par le Conseil National de l’Industrie. Son but : promouvoir les nouvelles technologies et le numérique dans le développement d’un parc industriel 4.0 de pointe.

En intégrant des technologies telles que l’Internet des objets (IoT), la robotique, la réalité augmentée, l’impression 3D ou encore l’Intelligence Artificielle (IA), l’industrie 4.0 vise à répondre aux enjeux des industriels et des politiques en termes de reconnaissance internationale du savoir faire “à la française”, de qualité et de développement durable. 

Point de rupture de l’industrie traditionnelle

Face aux nouveaux enjeux du 21ème siècle, l’industrie telle que nous la connaissons arrive à ses limites.

Plus que jamais le consommateur et les clients sont en recherche de valeurs de transparence, d’engagement sociétal et environnemental, de qualité de vie au travail et de confiance en la qualité des produits mis en vente sur le marché.

Aujourd’hui omniprésentes dans nos vies quotidiennes, les nouvelles technologies simplifient les process de communication, de contrôle et assurent une polyvalence et une adaptabilité des chaînes de production.

Nous l’avons d'ailleurs constaté lors de la crise sanitaire, certains grands groupes se sont mobilisés et ont adapté leurs activités en conséquence. L’usine Renault de Flins (Yvelines) avait à ce moment-là développé une vingtaine de prototypes de visières protectrices imprimées en 3D. Une telle réactivité n’est possible qu’avec une adaptabilité des équipes et des process numériques bien rodés.

La polyvalence des équipes est donc une priorité en entreprise et ne peut se faire qu’en simplifiant et en automatisant les process. Le numérique est alors totalement adapté à cette évolution, ce dernier constituant un gage d’adaptabilité et de performance opérationnelle.

L’évolution progressive des pratiques

Le numérique s’inscrit progressivement dans les habitudes d’un grand nombre de sociétés : Gestion Documentaire Électronique (GED), plateforme de co-working, planning prévisionnel automatisés, veille réglementaire, outils statistiques... Les outils se développent pour simplifier le quotidien des opérationnels et fournir aux équipes managériales une visibilité en temps réel sur les process afin d’orienter rapidement les décisions politiques.

Dans le secteur industriel par exemple, l'essor des imprimantes 3D a déjà fait ses preuves. Capable de désigner des pièces de série ou des pièces “exceptionnelles”, l’impression 3D est une réelle révolution dans la qualité des produits finis. A la clé, un gain de poids et une solidité accrue par le fait que certaines soudures et assemblages aient pu ainsi être évités. La production peut alors devenir “à la demande”, tel que le préconise le Lean Management pour réduire les risques de TMS et éviter les risques de rebuts et de stockages inutiles. 

Dans le secteur du BTP, là encore l’impression 3D se développe pour faciliter la construction des bâtiments, des pièces de ponts ou du mobilier urbain. En 2019, un bâtiment de bureaux de 2 étages à été imprimé en 3D à Dubaï en 2019, et en France, la société  XtreeE s’est spécialisée dans l’exercice.

Toujours dans le domaine du BTP, l’essor du BIM (Building Information Modeling) assure une qualité des chantiers, respectueux des délais, du bon déroulement des activités et de l’environnement en planifiant à l’avance les besoins et les risques inhérents au chantier. 

Enfin dans le secteur automobile, le numérique simplifie les process en assurant un gain de temps sur la recherche de défaillances grâce à l’intégration de l’électronique. Des ordinateurs permettent de repérer en quelques secondes les défaillances dans le moteur par exemple. 

Le numérique, la nouvelle norme

La transition numérique des organisations gagne du terrain au fil des années, et petit à petit de nouvelles pratiques se dessinent.

Au quotidien, l’industrie 4.0 offre l’assurance pour les opérationnels d’accéder rapidement aux données techniques (procédures, Fiches de Données de Sécurité (FDS), formulaire de commande…), pour le management intermédiaire, d’alléger les démarches administratives et d’être plus proche de ses collaborateurs sur le terrain et pour la direction d’obtenir en temps réel toutes les données statistiques nécessaires à la prise de décisions stratégiques.

A l’image des imprimante 3D capables de s’adapter à n’importe quel besoin client, des outils numériques tels que proposés par BlueKanGo s'adaptent à l’organisation de l’entreprise, peu importe sa taille ou son secteur d’activité. 

C’est également l’avantage de pouvoir lutter contre l’obsolescence de produits, de pièces détachées ou de logiciels onéreux où les changements de versions deviennent indispensables avec le temps.

Aussi, la collaboration entre la Direction des Systèmes d’Information (DSI) et l’ensemble des services est primordiale. La relation entre l’IT (la Technologie de l’Information) et les process métiers est un facteur différenciant et créateur de valeur dans le cadre de la mise en œuvre des principes de l’Industrie 4.0. Plus qu’un simple support, les DSI accompagnent les collaborateurs au travers des changements technologiques opérés dans l’entreprise.

Ainsi, les programmes de revalorisation des industries se développent et engagent le pas du numérique pour gagner en polyvalence et compétitivité. Les exemples se multiplient sur le terrain, au profit de la performance et de la réactivité des entreprises. D’autres technologies comme la réalité virtuelle constituent des outils intéressants pour le domaine de l’industrie (contrôles qualité, formation...) 

En savoir plus:

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