Responsable QHSE : Comment mettre en œuvre une Gestion des risques efficace ?

Publié le -

Gestion-des-risques

La rédaction du Document Unique est la base fondamentale dans le déploiement d’une Gestion des risques au sein de chaque organisation. La plupart des entreprises se cantonnent à cette obligation, sans aller plus loin en matière de prévention. Pourtant, assurer une démarche efficace est à la portée de tous, notamment en s’appuyant sur le digital.



La crise de la Covid-19 a révélé l’importance de la gestion des risques dans les entreprises. En effet, ces dernières ont dû adapter leurs grilles d'analyse, compte-tenu des nouveaux risques identifiés. Aussi ces grilles doivent être mises à jour de façon régulière, que ce soit pour la mise en place d’un nouvel atelier de production ou encore pour la survenue de tout accident/incident. Mais comment initier cette Gestion des risques ?

 

Par définition, le risque résulte de la combinaison entre la probabilité d’occurrence (fréquence/durée d’exposition ; probabilité d’occurrence d’un événement déclencheur ; possibilité d’évitement) et la gravité du dommage (c’est-à-dire, la gravité des lésions). Ainsi “évaluer un risque” consiste principalement à évaluer cette gravité et cette probabilité. 

 

Comme mentionné dans l’article L4121-1 du Code du travail, l’employeur a plusieurs obligations en matière de maintien de la santé et de la sécurité de ses salariés. Ce dernier doit s’appuyer sur différents outils, notamment les grilles d’analyses de risque, le plan d’action, ou encore le Document Unique, pour identifier les risques pouvant survenir dans son établissement.



Recommandé pour vous  [GUIDE] Tout ce qu’il faut savoir pour mettre en place un Système de  Management Intégré (SMI) performant -  Téléchargement Gratuit

 

Le Document Unique : une base fondamentale 

 

Le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) est un document qui permet de recenser les différents risques pouvant survenir au sein de chaque structure. Le DUERP est obligatoire pour toutes les entreprises et associations de plus d’un salarié. 

 

L’employeur est seul responsable de son élaboration, mais il peut toutefois en confier la rédaction à toute personne qu’il estime compétente à le faire (par exemple les représentants du personnel, le service de santé au travail ou organismes de conseil). 

 

Le DUERP doit contenir la liste des risques pouvant avoir un impact sur la santé et la sécurité des salariés, ainsi qu’un plan d’action visant à réduire les risques en question. Ce document doit faire l'objet d’une mise à jour régulière, au minimum une fois par an. A savoir qu’aucun format prédéfini n’est imposé à l’employeur pour sa rédaction : le DUERP peut être rédigé sous format numérique ou papier. 



Comment initier ma Gestion des risques ? 

 

Pour initier la Gestion des risques au sein de son organisation, il s’agit de suivre trois étapes principales.

 

Étape 1 : Identifier les sources de dangers 

 

Il s’agit dans un premier temps de définir le périmètre de l’analyse de risques : on cible un processus, une activité, ou encore un poste de travail à étudier. Puis on va établir un groupe de travail pluridisciplinaire, constitué par exemple du service QHSE (qui sera chargé de l’animation et de la gestion), de la maintenance, de la production, et bien entendu de la direction. Il est primordial de regrouper différents corps de métier pour avoir le point de vue de chacun. Via ce groupe préétabli, l’objectif est de lister l’ensemble des risques pouvant survenir au sein de la structure et de trouver des solutions préventives pour en contrer un maximum. 



Étape 2 : Évaluer/Hiérarchiser les événements qui y conduisent 

 

Une fois les risques identifiés par le groupe de travail, il va s’agir de les hiérarchiser selon leurs notes de gravité (quelle est la gravité du dommage ?) et de fréquence (quelle est la fréquence d’exposition à la situation dangereuse ?). Ces notes sont la plupart du temps attribuées sur la base de grilles prédéfinies en interne ou proposées par certaines instances comme celle de la Haute Autorité de Santé (HAS)

En multipliant la note de gravité par la note de fréquence, on obtient la note de criticité du risque : plus la note de criticité est élevée, plus le risque est important ! Le groupe de travail va ensuite mettre en évidence, pour chacun des risques, les dispositifs de maîtrise déjà en place dans l’établissement. Cette action va permettre d’établir un niveau de maîtrise du risque, en fonction de plusieurs critères comme ceux proposés par la HAS. 

 

Étape 3 : Maîtriser les sources de danger via un plan d’action 

 

Il va s’agir de mettre en place des actions sur les risques prioritaires, c’est-à-dire ceux ayant une note de criticité élevée et un niveau de maîtrise faible : on établit alors un plan d’action. Le plan d’action permet de formaliser les actions à mener au sein de l’organisation, communément sur une année. 

Il est primordial de travailler le plan d’action en groupe, et de veiller à se réunir régulièrement avec les pilotes/responsables (minimum une fois par mois). Inutile de multiplier le nombre d’actions : il faut choisir des actions significatives pour éviter de surcharger le plan. Bien entendu, vous pouvez vous aider d’outils dédiés pour optimiser la gestion de votre plan d’action. 

Recommandé pour vous  [GUIDE] Tout ce qu’il faut savoir pour mettre en place un Système de  Management Intégré (SMI) performant -  Téléchargement Gratuit

 

Le Digital : un allié de taille dans la démarche 

 

Grâce aux formulaires numérisés, vous pouvez déclarer de manière efficace les nouveaux risques identifiés dans votre structure. Via un ordinateur/tablette/smartphone, il est possible de renseigner les différents champs directement à partir du terrain (et ce sans connexion internet !).

Par exemple lors d’un audit terrain

→  Vous identifiez une non-conformité avec un nouveau risque associé :  ce dernier est implémenté automatiquement par l’outil à votre grille d’analyse de risque. 


→ Vous souhaitez lancer une action dans la foulée, en lien avec ce nouveau risque : cette action sera intégrée directement par l’outil à votre plan d’action global. 

 

→ Grâce aux alertes automatiques, les pilotes/responsables sont notifiés en temps réel du nouveau risque identifié ainsi que de l’action à solder. 

 

→ La direction quant à elle, a accès en temps réel aux graphiques et données associées : les tableaux de bords et indicateurs sont mis à jour par l’outil. 



Ainsi, il est fondamental au sein de chaque structure de mettre en œuvre une gestion des risques pertinente et efficace. Des outils dédiés permettent d’optimiser la démarche tout en évitant le travail de ressaisie.

 

 

Pour aller plus loin :

 Logiciel : votre Document Unique avec l'application BlueKanGo

Visionnez le replay du webinaire : "Responsable QHSE : comment mettre en oeuvre votre gestion des risques ?"