Recycler pour mieux s’envoler : est-ce possible ?

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Les enjeux environnementaux sont au centre de toutes les industries. Souvent en première ligne, l’aviation est en pleine remise en cause. Décarbonisation, innovation, nouvelle source d’énergie...voici un tour d’horizon de la question.

Plus que jamais, l’activité humaine se fait ressentir sur l’état de santé de notre planète bleue ; surexploitation des ressources naturelles, dégradation irréversible des sols, bilan carbone de plus en plus pesant sur la Terre et j’en passe. L’aviation sous toutes ses formes est très énergivore et polluante, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Malheureusement indispensable au fonctionnement du monde tel qu’on le connaît, quelles sont les alternatives durables pour inverser cette tendance ?

L’industrie aéronautique franchit un cap

Nombreuses sont les entreprises qui entrent dans une démarche environnementale de décarbonisation. Et c’est dans cette lancée que l’industrie aéronautique effectue une grande première : Un vol transatlantique entre Paris et Montréal alimenté partiellement par… de l’huile de friture ! (à hauteur de 16% du carburant total). L’expérience avait déjà été menée par Air France mais sur des vols domestiques seulement.

La compagnie aérienne a pour objectif, à terme, de charger ses avions avec 100% de biocarburant dit “S.A.F.” (Sustainable Aviation Fuel, en français Carburant d'Aviation Durable). L’objectif est double: réduire ses émissions de gaz à effet de serre et offrir une second cycle de vie à ces huiles alimentaires usagées. Néanmoins, cette solution encore expérimentale rencontre des obstacles de taille à franchir pour atteindre cet ambitieux objectif. Comment y parvenir ?

“L’or liquide” : une deuxième vie pour mille et une fonctions

Chaque année au Canada, ce n’est pas moins de 200.000 tonnes d’huiles usagées que rejettent les restaurateurs canadiens, soit l’équivalent de 70 piscines olympiques..! On pourrait se demander quoi faire avec tout cela mais les réponses existent déjà (et elles sont juste en dessous !). Ces utilisations sont nombreuses, du particulier à l’industriel, les possibilités sont multiples :

À la maison : Si vous êtes fan de DIY (“Do It Yourself”) vous pourriez par exemple confectionner des bougies et même du détergent pour laver vos vêtements !

Côté industriels, l’intérêt est plus prononcé : les acteurs de l’industrie cosmétique la récupèrent pour fabriquer des produits tels que du savon, mais aussi ceux du secteur alimentaire pour la confection de croquettes pour animaux. Avec l’arrivée des biocarburants sur ce marché, la demande dépasse l’offre. Par conséquent les prix flambent (sa valeur marchande a plus que triplé ces dernières années. L’huile est désormais coté en bourse : elle se négocie actuellement autour des 800$ la tonne !).

Face à cette forte demande, certains n’hésitent pas à enfreindre les règles pour tirer leur épingle du jeu…

Des capacités encore limitées...

Actuellement, la part maximale de ce biocarburant dans le réservoir s’élève à 50% mais l’objectif, à terme, est d’atteindre les 100%. Au-delà de cette limite technique actuelle, le paramètre financier est non négligeable. En effet, en comparatif avec le kérosène, le prix est 3 à 4 fois plus élevé, ce qui aura une répercussion inévitable sur le prix du billet d’avion.

...mais un réel impact environnemental.

Face à ces limites, l’idée de poursuivre ce développement pourrait être mise en péril. Mais en y regardant de plus près, le jeu en vaut la chandelle :

L’huile usagée est exploitée à son maximum
Les avions ne nécessitent pas de modification pour recevoir le biocarburant
À titre d’exemple, lors du vol Paris Montréal, qui contenait 16% de ce biocarburant, 20 tonnes de CO2 (Gaz à Effet de Serre) en moins ont été émises lors du trajet, améliorant de facto son bilan carbone. Face aux enjeux du développement durable à l’échelle mondiale, ce genre de performance n’est pas négligeable.

Le recyclage des huiles usagées: une porte d’entrée vers la gestion des matières dangereuses résiduelles

Comment assurer avec précision la gestion de ces “matières dangereuses résiduelles” ? Une plateforme numérique comme BlueKanGo s’avère être une solution viable pour affronter le problème. Je m’explique…

En digitalisant les processus de gestion des matières résiduelles dangereuses avec un logiciel SaaS (Software-as-a-Service), on ouvre la porte à une traçabilité accrue de ces dernières. Le SaaS, en tant que plateforme dont l’accès se fait directement sur internet sans installation préalable, offre, de par cette particularité, la possibilité aux prestataires externes de s’y connecter, s’il en a les droits, et d’alimenter cette base de données intelligente en y saisissant les quantités ramassées. Cette solution offrira à ses détracteurs la possibilité de stocker et consulter, au sein d’un système de gestion électronique documentaire, tous les éléments pertinents rattachés à cette gestion des matières dangereuses résiduelles, que ce soit des articles de loi, comme le règlement sur les matières dangereuses ou l’article 22 de la loi sur la Qualité de l’environnement, ainsi que des guides de bonnes pratiques.

Elle lui permettra également de tenir efficacement et plus simplement son registre des résultats des vérifications (registre dont la tenue est obligatoire selon l’article 39 Section 1 Chapitre 4 du règlement précédemment cité).

En définitive, pour atteindre ces objectifs de recyclage 100% traçable et légal, les acteurs concernés doivent se donner les moyens d’être exigeant quant à la gestion de ce déchet pour montrer la voie et faire réagir les autorités sur ce manque à gagner. La Californie s’est attaquée au problème car le manque à gagner se chiffre à 75 millions de dollars. À nous de suivre l’exemple !

Pour en savoir plus :

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