Malgré les consignes, la prévention, ou encore la formation, des erreurs peuvent survenir au sein de l’atelier de production. Vis dans une barquette alimentaire, gant déchiqueté dans la mêlée, mauvaise programmation machine…les exemples foisonnent. Alors comment mettre en oeuvre la qualité “en prod” ? Voici un rappel
Le service production a différentes responsabilités en termes de qualité : il doit appliquer les consignes définies, effectuer le contrôle des produits prévu dans le plan de contrôle, mettre en place une organisation en cas de détection d’une non-conformité produit, tout en maintenant la motivation du personnel et en assurant sa formation au poste de travail.
Malgré les consignes, la prévention, ou encore la formation, des erreurs humaines peuvent être commises au sein de l’atelier de production.
Il peut s’agir :
Ainsi pour assurer une qualité “zéro défauts”, il faut apprendre à maîtriser la qualité en production. Dans les ateliers, la recherche de la prévention est omniprésente. Il est primordial de disposer d’un système de détection des non-conformités efficace et de définir les responsabilités de chacun.
En l'occurrence, c’est le responsable d’atelier qui organise son équipe : c’est celui qui forme, sensibilise et informe sur les résultats. Il fournit les moyens nécessaires à ses collaborateurs pour assurer la maîtrise de la qualité au quotidien.
Les opérateurs appliquent les consignes fournies par leur responsable d’atelier, alertent en cas de doute, contrôlent leur travail, et proposent des axes d’amélioration.
Il y a différents moyens d’appliquer la qualité au sein de l’atelier de production, et les tâches qui sont menées pour l’atteinte des objectifs sont diverses.
Deux étapes sont préalables pour l’organisation de la qualité au sein de l’environnement de production :
Dans un premier temps, le responsable d’atelier s’assure de la mise à disposition de moyens adaptés. Cela passe par la mise en place de la gestion documentaire : application de consignes définies, rédaction d’instructions de fabrication et de procédures…
Des procédures sont rédigées en cas de détection d’une non-conformité, et des feuilles d’enregistrements mises à disposition pour les autocontrôles.
Les machines doivent être adéquates, sécurisées, et avoir fait l’objet d’une vérification préalable avant mise en service (et d’une vérification régulière !).
Le personnel doit être formé, sensibilisé et habilité pour que la maîtrise de la qualité soit assurée. Il est impératif de savoir qui contrôle quoi, comment, avec toutes les informations nécessaires concernant l’autocontrôle.
Une fois ces deux étapes déployées, la production va jouer un rôle central au quotidien dans la maîtrise de la qualité :
Grâce aux résultats de contrôle et de mesure, il va être possible d’établir une analyse statistique des données issues de la production. Cette analyse passe obligatoirement par la mise en place d’indicateurs pertinents qui vont être suivis quotidiennement ou de façon plus périodique.
La production suit le plan d’autocontrôle établi qui permet de s’assurer de la conformité des produits. Tous les autocontrôles doivent être enregistrés comme prévu sur le plan ! Ces éléments sont ensuite vérifiés par le service QHSE et le responsable de production.
Les opérateurs doivent s’assurer que les appareils utilisés pour les contrôles soient fiables et étalonnés.
Pour le contrôle, des opérateurs doivent être désignés sur chaque poste de travail pour écarter tout risque d’oubli. Sur les données sensibles tels que les CCP, la personne doit avoir préalablement été formée et ce au moins une fois par an.
Le digital peut également être un allié de taille dans la mise en place des contrôles qualité : par exemple pour disposer de checklists automatisées ou encore de tablettes/smartphones sur lesquels renseigner les non-conformités. Fini les problèmes d’impression papier, les opérateurs auront l’outil à disposition pour leur faciliter le quotidien et la saisie d’informations.
La production doit être en mesure de détecter une non-conformité, d’alerter les responsables, et de mettre en oeuvre les mesures de maîtrise immédiates. L’espace doit être organisé afin d’isoler les produits concernés.
Des groupes de travail peuvent être créés afin d’échanger sur des pistes d’amélioration : en général, ces groupes contiennent à minima une personne du service QHSE et le responsable d’atelier. On liste les non-conformités les plus récurrentes, et on mets en oeuvre un PDCA. Le PDCA va constituer un fil conducteur et va permettre de travailler de façon collective sur les processus. Le service QHSE aide la production à mettre en place des actions suite aux non-conformités.
Différentes approches existent pour optimiser et organiser la qualité au sein de la production. Aux responsables d’ateliers et au service QSE d’accompagner les opérateurs au quotidien et de les sensibiliser à la démarche.