Les crises environnementales liées à la pénurie d'eau et à la dégradation des écosystèmes aquatiques sont très fréquentes. Les entreprises doivent réduire leurs risques liés à l'accès à l'eau, minimiser le risque de sanctions réglementaires et atténuer les impacts négatifs sur leur réputation.
L'ESRS E3, établie par la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), impose aux entreprises de rendre compte de l'utilisation durable de l'eau et de la gestion des ressources marines dans leurs activités. Cette norme concerne à la fois les impacts de l’entreprise sur les ressources en eau, ses dépendances à ces ressources, ainsi que les opportunités économiques associées à une gestion plus durable de l’eau et des écosystèmes marins.
Que dit l’ESRS E3 ? Quelles sont les exigences de publication pour les entreprises ? On regarde de plus près.
L'objectif de l'ESRS E3 est de garantir la transparence des entreprises en ce qui concerne leurs impacts et dépendances vis-à-vis des ressources hydriques et marines. L'accent est mis sur la consommation d'eau, la préservation des écosystèmes aquatiques, ainsi que sur la réduction des impacts négatifs sur ces ressources, notamment par la prévention de la pollution et la gestion durable de l'eau. Cette norme couvre également l'impact des entreprises sur les écosystèmes marins et leur contribution à la gestion durable des océans.
Les entreprises doivent rendre compte de leurs politiques, actions, indicateurs de performance et objectifs relatifs à la gestion de l'eau et des ressources marines.
L’ESRS E3 impose des exigences de publication spécifiques pour que les parties prenantes comprennent la manière dont les entreprises gèrent leurs impacts matériels sur les ressources en eau et marines. Voici les principales attentes en matière de publication :
Les entreprises vont décrire leurs politiques en matière d’utilisation de l’eau et de préservation des ressources marines. Cela inclut les objectifs fixés pour éviter la détérioration de l’état des masses d’eau et protéger les écosystèmes aquatiques. Les politiques doivent aborder plusieurs domaines, comme :
Si des zones spécifiques de l’entreprise se trouvent dans des zones exposées à un stress hydrique élevé ou à des risques liés aux ressources marines, l’entreprise doit également indiquer si des politiques spécifiques sont en place pour gérer ces risques.
Les entreprises détaillent les actions concrètes qu’elles mettent en place et les ressources qu’elles allouent pour atteindre leurs objectifs en matière de gestion de l’eau et de préservation des ressources marines. Cela inclut des initiatives pour :
Les actions doivent être détaillées en indiquant si elles visent des zones à haut risque hydrique, comme des zones de stress hydrique.
Les indicateurs publiés par les entreprises concernant leurs performances en matière de gestion de l'eau doivent être quantifiables. Ils prennent en compte la consommation d’eau totale (en m3), la quantité d’eau recyclée et réutilisée, et l'intensité hydrique (consommation d’eau par million d’euros de chiffre d’affaires). Elles doivent aussi indiquer les cibles qu’elles se sont fixées pour réduire leur impact sur les ressources hydriques et marines, notamment dans les zones exposées à des risques hydriques élevés.
Les entreprises doivent évaluer les effets financiers attendus des risques liés à l’eau et aux ressources marines. Cela inclut :
L'ESRS E3 impose aux entreprises de renforcer leur gestion des ressources hydriques et marines en intégrant ces enjeux dans leur stratégie globale de durabilité. Voici ce que les entreprises doivent mettre en place :
L’ESRS E3 oblige les entreprises à repenser leur gestion des ressources hydriques et marines en intégrant des objectifs de durabilité et en rendant compte de manière transparente de leurs impacts et de leurs actions. En respectant ces normes, les entreprises non seulement améliorent leur responsabilité environnementale, mais contribuent également à une utilisation plus durable de l’eau et des ressources marines, en ligne avec les objectifs de la CSRD.