Dans le contexte de la crise de l’épidémie de COVID-19, les entreprises ont été amenées à mettre à jour leur document unique (DUERP) et à mettre en place différentes mesures afin d’assurer un déconfinement le plus optimal possible.
Quelles sont les mesures préconisées en entreprise pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs ?
Cet article a pour objectif d’aider les professionnels à identifier les bonnes pratiques à mettre en place afin de garantir une reprise sans risque de l’activité.
Le ministère du Travail a d’ailleurs rédigé précédemment plusieurs “fiches conseil métiers” adaptées à chaque branche professionnelle pour aider les salariés et les employeurs dans la mise en oeuvre des mesures de protection contre le COVID-19.
Avant toute chose, chaque entreprise doit mettre à jour son document unique.
L’ensemble des salariés et des représentants du personnel doivent rester informés de toutes les démarches associées à la santé/sécurité au sein de la structure. Il ne faut pas oublier que la communication reste un élément clé dans la réussite du déconfinement !
Aussi pour assurer le dialogue en interne, il sera judicieux de nommer un “référent crise”, qui aura plusieurs rôles :
Ces différents principes doivent être associés à un certain nombre de mesures qui sont décrites dans la suite de cet article.
Certains secteurs plus sensibles (comme l’agroalimentaire ou la santé) sont d’ores et déjà habitués à certaines pratiques telles que le lavage des mains ou l’utilisation de gants par exemple.
Parmi les “gestes barrières” à adopter :
L’ensemble des salariés doivent être informés de ces consignes de sécurité via différents affichages sur les postes de travail par exemple, ou dans les locaux communs. Il peut être utile de rappeler ces mesures lors de “quarts d’heures sécurité” organisés de préférence à distance par téléphone ou visioconférence lorsque cela est possible, ou en physique en respectant la distanciation.
Une certaine distanciation sociale doit être adoptée au sein des locaux et l’employeur se doit de réorganiser les espaces de travail si cela est nécessaire.
Il peut être utile d’utiliser dans un système de marquage, via des bandes au sol par exemple, ainsi qu’un sens de circulation dans les couloirs (même si cela nécessite un peu plus de marche dans les locaux !). L’employeur peut organiser les arrivées/départs en proposant des plages horaires dédiées : cela permettra de limiter les croisements entres les salariés.
L’accès aux espaces collectifs (salle de pause, cantine), doit être encadré afin de réduire le nombre de salariés présents en même temps. Il s’agit d’afficher à l’entrée de chaque salle les capacités maximales de personnes autorisées.
L’ensemble des locaux et notamment des postes devront être nettoyés et désinfectés régulièrement. C’est le cas également de diverses surfaces comme les poignées de porte, les interrupteurs, les rampes d’escalier, les boutons d’ascenseurs, les têtes de robinets...
Une attention particulière doit être accordée au matériel utilisé de façon collective tels que les imprimantes ou les téléphones. Des lingettes ménagères ou autres produits compatibles avec les surfaces peuvent être utilisées pour le nettoyage du matériel (claviers, téléphones, souris…).
Enfin, du gel hydroalcoolique doit être si possible mis à disposition.
Plusieurs modifications sont à prévoir pour les entreprises concernées par une activité de production (notamment du fait des mesures de distanciation sociale).
Il va s’agir avant tout d’adapter les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) afin de renforcer les mesures préventives déjà en place. Cela passe bien évidemment par la mise en place d’équipements de protection individuels et de formations associées.
C’est le moment de renouveler les formations obligatoires (formations hygiène, formations aux risques électriques…) et d’accentuer les vérifications périodiques des équipements (appareils de levage, installations électriques, ventilations…)
Le plan de continuité d’activité (PCA) va permettre d’évaluer la situation de chacun de vos clients/fournisseurs. L’employeur se doit d’informer ces derniers des conditions de reprise d’activité.
La chaîne d’approvisionnement doit être ajustée en fonction des disponibilités de vos fournisseurs : cela passe par une révision de vos stocks de matières premières réalisée en amont. En termes de production, il faut également définir un état des stocks de produits finis afin de définir des objectifs cibles en vue de futures commandes clients.
Concernant les reprises produits, il s’agit de définir des mesures barrières associées et si besoin d’adapter les contrats clients à ce contexte.
Ainsi, on constate que les situations de crises sanitaires ou de pandémies engendrent des changements d’organisation au sein des entreprises. Les employeurs doivent s’adapter afin d’assurer la santé et la sécurité de leurs salariés, mais également celle de leurs clients/fournisseurs/consommateurs.